top of page
rail-histoire-850px.jpg

SUR LES RAILS DE

L'HISTOIRE

Rails & histoire, l'Association pour l'histoire des chemins de fer vous propose de plonger dans l'histoire des chemins de fer au travers de nombreux domaines (législatifs, techniques, commerciaux etc...).Ces thèmes et dossiers seront amenés à évoluer au fil du temps : regroupements ou nouvelles déclinaisons pour les premiers, enrichissements pour les seconds.

VOYAGER A PRIX REDUITS (2e partie : 1970-1999)

En 1970, année d’amorce de notre second volet, la nomenclature des billets à prix réduits s’établit comme suit :


- billet de famille (75 % de réduction à partir de la 3e personne) ;

- billet populaire (30 % de réduction une fois par an) ;

- billet touristique (20 % de réduction) ;

- billet fer-autocar (20 % de réduction) ;

- billets bon dimanche (30 % de réduction) et de week-end (20 % de réduction) ;

- billet de groupes (30 % de réduction pour 10 personnes au moins, 40 % de réduction pour 25 personnes au moins) ;

- billet de promenade d’enfants (75 % de réduction pour 10 personnes au moins âgées de plus de 10 ans et de moins de 15 ans et pour un accompagnateur par fraction de 10).


A ces réductions déjà évoquées, il convient d’ajouter la carte « Rail Europ Juniors »

.

Proposée à partir du 1er novembre 1969, elle donne la possibilité aux jeunes âgés de plus de 10 ans et moins de 21 ans de voyager sur les principaux réseaux de sept pays limitrophes (Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Suisse) en bénéficiant d’une réduction de 25 % sur les tarifs ordinaires tant de 1re que de 2e classe. Valable trois ans, la carte est délivrée contre paiement d’un modeste droit d’établissement équivalent à 5 F. Six nouvelles administrations adhèrent au programme entre 1970 et 1972 (Allemagne fédérale, Autriche, Grande-Bretagne, Irlande, Hongrie, Yougoslavie).


1970 : la carte « Vermeil »


Poursuivant sa démarche visant à offrir à de nouvelles couches de la population des conditions tarifaires particulières, la SNCF inaugure le 1er mars 1970 un nouveau produit, la carte « Vermeil ».



Proposée à titre d’essai, elle permet aux personnes âgées (de 60 ans et plus pour les femmes, de 65 ans et plus pour les hommes[1]) de bénéficier d’une réduction de 30 % sur le plein tarif pendant les périodes d’occupation moyenne. Cette carte inaugure l’ère des réductions subordonnées au paiement préalable d’un forfait (30 F en 1re classe, 20 F en 2e classe) pour une période déterminée (un an). Son succès (400 000 cartes établies en dix mois) permet sa reconduction. Parallèlement des tests sont menés localement visant à accorder aux détenteurs de la carte une réduction de 50 % sur les déplacements effectués certains jours peu chargés de la semaine et de 30 % es autres jours. Circonscrits à Lyon (du15 octobre au 15 décembre 1971) et à Rennes (du 1er janvier au 30 juin 1972), ils ne donnent lieu à aucune application immédiate. Le bénéfice de la carte « Vermeil » est étendue aux voyages à destination de la RFA en 1976, de l’Espagne et du Portugal en 1977, de la Grande-Bretagne en 1978.

Suivant la même idée, la SNCF crée, le 1er février 1972, la carte « Ménage », qui accorde 50 % de réduction à l’épouse accompagnant son mari dans ses déplacements. L’essai, mené pendant six mois auprès de 6 000 ménages choisis au hasard dans les villes de Lille-Roubaix-Tourcoing, Paris et Lyon, ne s’étant pas révélé concluant en dépit de la gratuité de la carte, l’expérience n’est pas reconduite.


[1] 62 ans au 1er janvier 1982, 60 ans au 1er mars 1986 



1972 : la carte « Inter-Rail »


Toujours en 1972, à l’occasion du 50e anniversaire de l’Union internationale des chemins de fer (UIC), et dans le but essentiel de promouvoir auprès de la jeunesse la connaissance de l’espace européen en facilitant les déplacements internationaux par chemin de fer, la commission commerciale de cet organisme décide de créer, pour la période du 1er mars au 30 novembre, la carte « Inter-Rail 72 ».




Moyennant paiement d’une participation de 370 F, les jeunes de moins de 21 ans[1] obtiennent le privilège de circuler gratuitement en 2e classe sur les principaux réseaux ferroviaires des vingt pays européens adhérents (et sur celui du Maroc), à moitié prix sur ceux des pays émetteurs. D’une validité d’un mois, la carte peut être renouvelée à volonté. Son succès commercial conduit à réitérer l’opération du 1er mai au 31 octobre 1973, puis à titre permanent et sans limite de temps à partir de 1974. Cette décision entraîne l’abandon de la carte « Rail Europe Juniors ». A compter du 1er mai 1985, est mis en vente une variante, la carte « Inter-Rail + Bateau », qui, moyennant un supplément, autorise l’utilisation gratuite des prestations de base de certaines compagnies de navigation. En 1990, arrive la carte « Inter-Rail Flexi » qui donne le choix de dix jours de voyage pendant un mois aux mêmes avantages que la carte « Inter-Rail + Bateau », à un prix plus modique. Bien qu’ayant évoluée (Euro Domino, Inter-Rail One Country Pass, etc.), l’offre « Inter-Rail » est toujours d’actualité aujourd’hui.

Sur le modèle de la carte « Inter-Rail, est créée en 1979, en direction des personnes de 65 ans et plus[2], la carte « Inter-Rail S » (S pour sénior). Etendue à la 1re classe, son champ d’action se limite à seize pays, contre vingt pour la carte « Inter Rail » réservée au moins de 26 ans. Elle est remplacée en 1983 par la carte « Rail Europ S ». Si sa validité est portée à un an, les avantages afférents sont moins généreux que ceux de son aînée : réduction de 50 % en France sur le trajet menant à la frontière, de 30 à 50 % selon les pays adhérents. Apparaît enfin, en 1985, la carte « Rail Europ F » (F pour Familles) qui s’adresse aux familles composées d’au moins trois personnes dont un adulte. La réduction est de 50 % à partir de la deuxième personne tant en France qu’à l’étranger (1re ou 2e classe).


[1] Moins de 23 ans en 1976, moins de 26 ans en 1979.

[2] 60 ans pour les femmes à partir de 1982


1979 : les « tarifs 50 et le calendrier tricolore


Des études de marché ayant fait apparaître qu’une part importante de la clientèle ferroviaire se composait de voyageurs « seuls », les voyages en couple ou à plus de deux personnes étant souvent effectués par la route. Il était donc indispensable de chercher à attirer la clientèle potentielle de ce secteur. Une gamme de quatre nouveaux tarifs ouvrant à des réductions de 50 %, tant en 1re qu’en 2e classe, répond à cet objectif. Rendue effective le 1er septembre 1979, la gamme se décline comme suit :

- carte « Couple »

- carte « Famille »

- carte « Vermeil 50 »

- billet « Séjour »

Les deux premières sont délivrées gratuitement pour cinq ans.



La carte « Couple » offre 50 % de réduction au conjoint (marié ou cohabitant), la carte « Famille » 50 % à partir de la deuxième personne (pour un minimum de trois personnes). La carte « Vermeil 50 » est délivrée au prix de 37 € par un an, libre aux détenteurs de la carte « Vermeil » d’origine (30 % de réduction) de continuer d’en bénéficier jusqu’à l’expiration de sa validité ou de l’échanger gratuitement contre une carte « Vermeil 50 ».



Le billet « Séjour » – substitué au billet « touristique » – est soumis à deux obligations : un voyage d’au moins 1 000 km aller-retour avec une durée de séjour à destination de plus de cinq jours (en cas de voyage circulaire, la réduction est ramenée à 25 %).

Ces réductions ont pour autre dessein d’améliorer le remplissage des trains en dehors des périodes de fort trafic. En effet, il n’échappait à personne que la forte augmentation de la demande, à certaines périodes, entraînait des difficultés pour l’écoulement du trafic et, corrélativement, une dégradation du service offert à la clientèle, alors que des trains à faible taux de fréquentation circulaient pendant les autres périodes. Ces pointes se situaient non seulement aux départs et retours des vacances scolaires (quelques jours de « superpointes » dans l’année), mais aussi à chaque fin de semaine, le trafic de fin d’après-midi d’un vendredi normal représentant cinq fois celui d’un jour de milieu de semaine. D’où la décision de soumettre les « tarifs 50 » aux impératifs d’un calendrier tricolore[1], les trois couleurs « bleue, blanc, rouge » correspondant respectivement aux périodes creuses, de pointes et de superpointes .


[1] Etabli sur le modèle de celui en vigueur depuis le 1er mars 1975 pour le trafic des automobiles accompagnées : réduction de 50 % en période bleue, tarif normal en période blanche, majoration de 50 % en période rouge.



Les jours bleus (environ 250/an) couvrent, en règle générale, les périodes du lundi 12 heures au vendredi 15 heures et du samedi 12 heures au dimanche 15 heures ; les jours blancs celles du vendredi 15 heures au samedi 12 heures et du dimanche 15 heures au lundi 12 heures, ainsi que certains jours désignés ; les jours rouges, environ une vingtaine par an, correspondent aux départs et retours des vacances scolaires (Toussaint, fêtes de fin d’année, février, printemps, Pentecôte, été). Ainsi, le trajet (aller ou retour) doit commencer en période bleue pour bénéficier des réductions « Couple », « Vermeil 50 » et « Séjour », en périodes bleue ou blanche pour la réduction « Famille ».

Les cartes « Rail Europ S » et « Rail Europ F » obéissent aux mêmes règles : départ en périodes bleue et blanche pour la première, en période bleue pour la seconde.

Des aménagements sont apportés en 1982 aux tarifs « Famille » et « Séjour ». A partir du 1er février, la carte « Couple » et la carte « Famille » ne font plus qu’une pour donner la carte « Couple/Famille ». Concrètement, le bénéfice de la réduction accordée aux groupes familiaux d’au moins trois personnes est étendu aux groupes de deux personnes, soit un couple ou un parent et un enfant ou encore deux enfants (cette extension n’est valable que pour les trajets commencés en période bleue). Autre changement à partir du 1er novembre, le billet « Séjour » n’est plus soumis au respect du délai de cinq jours si la période de séjour comprend tout ou partie d’un dimanche ; cette mesure est destinée à accroître le taux de pénétration du tarif, tout en évitant que la réduction offerte ne soit utilisée pour des voyages d’affaires.


1982-1983 : la carte « Jeune » et le Carré Jeune »


En 1982, la SNCF s’efforce d’attirer des clientèles nouvelles en adoptant diverses mesures incitatives, notamment en faveur des familles :

- à compter du 1er février, tout enfant âgé de 4 ans à moins de 10 ans, redevables du demi-tarif, a pu se voir attribuer une place distincte, alors qu’auparavant deux enfants, appartenant à cette même tranche d’âge, ne pouvaient occuper qu’une seule place ;

- à compter du 23 mai, le bénéfice du demi-tarif jusque-là accordé aux enfants de 4 à moins de 10 ans est désormais consenti aux enfants de 4 à moins de 12 ans.

Le 1er juin 1982, une offre tarifaire nouvelle est mise en vigueur : la carte « Jeune ». Destinée aux jeunes âgés de 12 ans à moins de 26 ans, elle donne droit à 50 % de réduction en période bleue tant en 1re qu’en 2e classe[2], à une couchette gratuite, à une traversée aller-retour à 50 % sur les navires Sealink entre Dieppe et Newhaven et à des prix réduits sur les circuits touristiques de la SNCF. Elle a cependant pour défaut de n’être utilisable que du 1er juin au 30 septembre de chaque année. Pour y remédier est proposé à partir du 15 décembre 1983 un produit complémentaire, le « Carré Jeune » [8]. Valable un an, il assure à son titulaire 50 % de réduction en période bleue et 20 % en période blanche. Ces réductions portent toutefois sur un nombre restreint de voyages, soit quatre trajets simples ou deux aller et retour. Mais la liberté de pouvoir acquérir plusieurs « Carré Jeune » dans l’année suffit à satisfaire les inconditionnels du train. Il n’ouvre cependant à aucun autre avantage.

La tarification voyageurs s’enrichit au service d’été de 1984 d’une offre applicable sous certaines conditions dans les « trains Familles » :

- création du billet « Bambin » qui permet aux enfants de moins de 4 ans d’occuper une place distincte en acquittant le quart du prix perçu pour un adulte ;

- possibilité pour tout groupe, composé au minimum de quatre personnes payantes, dont un enfant de moins de 12 ans[3], de réserver un compartiment entier : en places assises, dans les trains de jour (1re ou 2e classe) au prix forfaitaire de 80 F ; en couchettes dans les trains de nuit (2e classe) au prix de six suppléments « couchettes ».


[2] La carte « Jeune » ouvre en 1987 des réductions pour l’Espagne et le Portugal (50 %), en 1988 pour l’Allemagne (50 %) et l’Italie (30 %) moyennant l’achat d’une vignette complémentaire pour chacune de ces destinations.

[3] Moins de 16 ans en 1989.



1986 : la dégressivité kilométrique


Historiquement, la SNCF appliquait un tarif basée sur la distance parcourue (au kilomètre puis par tranches de cinq kilomètres). Le développement de la concurrence aérienne conduit la SNCF à adopter, le 18 avril 1986, la règle de la dégressivité kilométrique qui implique que plus le voyage est long, moins il coûte. Cependant, le but poursuivi étant d’accroître la compétitivité du train sur les déplacements de longue distance, la baisse sur le prix des billets au plein tarif n’est appliquée qu’au trajet supérieur à 720 km (compensée par une hausse modérée sur les distances inférieures à 400 km). Reconduite les années suivantes, la SNCF n’a de cesse d’abaisser la limite ouvrant droit à la décote (à partir de 600 km en 1991 par exemple). Les éventuels surcoûts liés aux suppléments attachés à certains trains et aux réservations (non obligatoires) sont bien entendu maintenus.


1987 : la carte « Kiwi »


Confrontées aux effets du contre-choc pétrolier de 1986 et de la grande grève de l’hiver 1986-1987, la SNCF se doit de réagir dans un environnement concurrentiel de plus en plus âpre. Elle y répond notamment par des mesures commerciales nouvelles s’adressant une nouvelle fois à des clientèles « ciblées » : carte « Kiwi » pour les enfants et les familles, offre « Joker » pour lutter contre la concurrence des charters aériens.



« Un enfant, une carte Kiwi et on voyage à moitié prix ». En 1987, la SNCF inaugure la carte « Kiwi » pour les enfants de 4 ans à moins de 16 ans. Valable un an, elle offre à son titulaire et aux personnes qui l’accompagnent (quatre au maximum, n’ayant pas nécessairement un lien de parenté) une réduction de 50 % en 1re en ou 2e classe en périodes blanche ou bleue, sans omettre la gratuité pour son animal de compagnie. Si besoin, ses frères et sœurs de moins de 16 ans peuvent obtenir des cartes complémentaires à prix réduit (50 F contre 350 F) leur permettant de voyager avec lui ou seuls dans les mêmes conditions. La vente de cette carte est accessible pour les enfants de moins de 4 ans avec pour avantages de voyager gratuitement et d’occuper une place distincte, tout en faisant profiter les personnes qui l’accompagnent de la réduction de 50 %. D’autres « cadeaux » sont associés à la carte sous la forme d’un carnet de dix-huit chèques donnant droit à des réductions valables une fois (boisson gratuite au bar, couchette gratuite, compartiment famille à prix réduit, carte complémentaire gratuite, etc.) ou à utilisation illimitée (auto-train, hôtels, Musée Grévin, etc.).


1987 : la SNCF joue son « Joker »


Au service d’été 1987, la SNCF joue son « Joker », opération expérimentale qui vise à offrir sur quinze relations, du 15 juin au 15 septembre en périodes bleue ou blanche, un certain nombre de places à prix bas en 2e classe, son ambition étant de relever le défi lancé par les charters aériens en favorisant le taux de remplissage d’un certain nombre de trains « creux », tout en gagnant une nouvelle clientèle disposée à réserver à l’avance. En effet, cette offre – qui a pour particularité de s’adresser à tous, sans condition d’âge, ni achat préalable d’une carte commerciale – impose d’acheter les billets offerts à la vente de 60 à 15 jours avant le départ. Trois niveaux de prix forfaitaires sont retenus en fonction de la destination (99 F, 139 F et 179 F), soit de 35 à 61 % de réduction par rapport au prix normal de la 2e classe. Ces billets comprennent, outre le prix du trajet, la réservation en place assise le jour, en place couchée la nuit. Ni échangeables ni remboursables, ils font l’objet d’une campagne publicitaire par affichage « C’est pas du vol ! ». Reconduite en 1988, l’opération s’articule autour de quatre niveaux de prix avec un tarif de base pour une réservation effectuée entre 60 et 30 jours avant le départ (offre « Joker 30 » ), majoré de 50 F pour une réservation effectuée entre 29 et 8 jours avant le départ (offre « Joker 8 »). En 1989, l’amplitude des périodes de réservation sont modifiées (de 60 à 45 jours pour l’une, de 44 à 15 jours pour l’autre), tandis que l’offre s’étend à l’international (quatorze relations à prix unique). Il est décidé par ailleurs d’étendre l’opération au service d’hiver.



1989 : la « Résa 300 » introduit la notion de niveaux TGV


Contrairement à ce que certains craignaient, le TGV Sud-Est (1981-1983) n’apporte pas de changement notable sur le plan tarifaire. Le prix d’un aller Paris-Lyon par la ligne nouvelle (425 km) n’est pas plus onéreux qu’un aller par la ligne historique (512 km), la SNCF se rattrapant sur la différence kilométrique. Le voyageur est tout au plus invité à payer un supplément pour les trains les plus demandés. La seule modification notable est la réservation rendue obligatoire. Avec le TGV Atlantique (24 septembre 1989), la donne change. La réduction kilométrique entre l’ancien et le nouveau tracé n’étant pas suffisamment parlante pour adopter le même artifice que pour le TGV Sud-Est, il devient indispensable de faire payer, en plus du parcours, la plus-value que représente la vitesse. D’où l’adoption d’une nouvelle tarification qui, outre cette plus-value, introduit la notion de « billet complet ». Ainsi, au prix kilométrique du billet vient s’ajouter un supplément – « Résa 300 », pour 300 km/h – qui se compose d’une part fixe correspondant à la réservation et d’un « forfait » modulable en fonction du TGV emprunté, les plus demandés étant les plus chers et inversement. Pour le même parcours, le voyageur est désormais enjoint d’opter pour l’un des trois niveaux de prix proposés pour chacune des deux classes (portés à quatre en 1990), le plus bas s’appliquant à 65 % de l’offre, le plus hauts à 5 %. Ce système est étendu le 30 septembre 1990 au TGV Sud-Est après adaptation.


1991 : la carte « Carrissimo »



La carte « Jeune » et le « Carré Jeune » ayant montré des signes d’essoufflement, la SNCF décide de relancer l’attrait du train chez les moins de 26 ans en leur substituant en mai 1991 la carte « Carrissimo » . Valable un an, elle ajoute aux réductions antérieures (50 % en période bleue, 20 % en période blanche) deux nouveautés : l’option entre quatre (« Carrissimo 4 ») ou huit voyages (« Carrissimo 8 »), et la possibilité pour le titulaire de la carte de faire profiter des mêmes avantages un, deux ou trois amis âgés de 12 à 25 ans (un aller simple pour une personne comptant pour un trajet). Avec toujours la possibilité d’acheter plusieurs « Carrissimo » dans l’année.

Pour la même raison (1 300 000 unités vendues en 1991, soit 100 000 de moins qu’en 1991), la carte Vermeil (réduction de 50 % en période bleue) est rénovée pour répondre aux habitudes des clients potentiels. A partir du 1er mai 1991, les personnes de 60 ans et plus ont désormais le choix entre la carte « Vermeil Quatre Temps », qui n’ouvre droit qu’à quatre voyages mais peut-être renouvelée autant de fois que souhaité, et la carte « Vermeil Plein Temps », qui reprend la formule initiale des trajets illimités [12]. A ceux qui font remarquer que le prix de cette dernière carte est de 40 % supérieur à celui de la carte « Vermeil 50 », la SNCF répond qu’elle a agi dans un souci d’équilibre de ses comptes et que les augmentations successives de la carte Vermeil 50 avait découragé les personnes âgées voyageant peu, d’où l’offre quatre temps moins onéreuse et plus adaptée à leurs besoins. La carte « Vermeil Plein Temps » permet également d’obtenir une réduction de 30 % sur les trajets à destination de vingt pays d’Europe ainsi que sur les lignes intérieures de certains d’entre eux.